4. Etrange Afrique du Sud

Je me rends en Afrique depuis dix ans, mais dans des pays où il fait toujours très chaud. On m'avait averti qu'il pouvait faire froid en Afrique du Sud, mais je n'imaginais pas un instant y trouver une température de 3o au petit matin, et supporter trois couvertures militaires la nuit ! De plus, Pietermaritzburg se trouve à 700 mètres d'altitude et offre les premiers remparts aux courants provenant du pôle sud. Comme la latitude de l'Afrique du Sud correspond à celle de l'Egypte, les températures varient souvent de 18o tous les deux ou trois jours. On passe souvent du plein soleil au brouillard en une heure.

Dans ce Kwasulu Natal où j'ai passé la plupart du temps, presque tout est différent. La végétation tropicale dense et variée pousse à vue d'œil. Les fleurs sont innombrables et, pour la plupart, nouvelles pour moi. Il y a une multitude d'oiseaux aux couleurs vives et aux chants étonnants, sans compter les fameux Big Five et presque tous les animaux qui font la une des séries du National Geografic.


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Pourtant, ce qui m'a le plus impressionné, c'est la ville de Pietermaritzburg. J'y ai débarqué un beau matin à 7h. Il faisait un froid de canard et tout le monde était pressé d'aller au travail, à l'exception des nombreux sans abri qui faisaient les poubelles.
Dans cette ville, qui peut être dangereuse, mes hésitations à traverser les routes où l'on roule à gauche, mon KW vert bouteille et mes pantalons blancs - sans compter mon visage pâle - faisaient de moi le parfait touriste qu'on remarque de loin.

Je cherchais un magasin et personne ne me comprenait ou voulait me comprendre. J'ai enlevé mon KW touristique et j'ai marché d'un bon pas pour donner l'impression d'aller quelque part car plusieurs personnes me regardaient avec insistance, surtout du côté de mon sac en bandoulière. Bref, en attendant l'ouverture des magasins, je faisais semblant d'avoir un but, mais en fait, je n'allais nulle part ! J'ai subitement pris conscience que j'étais pratiquement le seul blanc dans la rue. Ce fut un choc pour moi car le centre ville est très européen. Je me croyais un peu chez moi, et pourtant ma couleur de peau et mon allure faisaient de moi l'étranger. Je balbutiais mes premiers mots d'anglais. Pourtant, entre ma méthode de " l'anglais en 90 leçons " dans ma voiture et la rue de Pietermaritzburg, il y avait réellement des milliers de km !

Un autre choc à été mon premier culte. Il n'y avait pratiquement que des blancs. En revanche le gardien des voitures était noir comme tous les gardiens de parcs, comme tous les employés de maison et comme tous les ouvriers des rues et des autoroutes, en général des Zoulous hommes et femmes.

J'ai rejoint une église indienne qui m'a beaucoup apporté. Dans le Kwazulu Natal, la communauté indienne est très importante.

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